il fit le tableau du maître-autel, et dans l’église paroissiale d’Empoli, près du saint Sébastien du Rossellino, deux anges d’une beauté remarquable.
Sandro fut un des premiers à trouver le moyen de décorer les bannières de telle façon que les couleurs couvrent chaque côté de l’étoffe. Il orna le baldaquin d’Orsanmichele de Madones exécutées avec ce procédé, qui a la vertu de conserver les étoffes, au lieu de les ronger, comme les mordants que l’on emploie encore aujourd’hui, parce que cette dernière méthode est moins dispendieuse.
Sandro a laissé un grand nombre de dessins si estimés que tous les artistes les recherchent. Pour notre part nous en possédons plusieurs dignes d’éloges.
Sandro jetait des figures en profusion dans ses ouvrages, ainsi que le témoignent les broderies de l’ornement de la croix que portent dans les processions les religieux du couvent de Santa-Maria-Novella.
Toutes les peintures qu’il fit avec amour, comme le tableau des Mages de Santa-Maria-Novella, sont vraiment admirables. Le prieur du monastère degli Angeli de Florence possède de lui un médaillon plein de petites figures d’une grâce ravissante.
Un autre tableau de Sandro, aussi parfait qu’on peut l’imaginer, de la même grandeur que celui des Mages, et représentant la Calomnie d’Apelles, se voit chez Messer Fabio Segni, gentilhomme florentin. Au bas de ce tableau, qui fut donné par