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cesseurs ; jamais il ne se serait aventuré dans des sentiers non déjà battus ; tandis qu’Antonio, désireux d’agrandir le domaine de l’art, se lança de son propre mouvement dans la route nouvelle que lui ouvrirent ses études anatomiques. Il rendit ainsi un immense service que personne n’a méconnu, mais dont tout le monde aussi a eu le tort de faire partager l’honneur à son frère Piero. Et c’est particulièrement contre cette injustice, ou plutôt cette distraction, que nous avons voulu nous inscrire ; car elle ne conduit à rien moins qu’à priver Antonio de son titre le plus beau, du titre d’initiateur à la science de l’organisation du corps humain, du titre de précurseur du divin Michel-Ange.

NOTE.

(1) Voyez les Simbole de Gori.

(2) Parmi les ouvrages d’Antonio le Baldinucci, Dec. VI, part. II, sec. 3, p. 117, mentionne un heaume d’argent qui fut donné au comte d’Urbin l’an 1472 par la république de Florence.

(3) Voyez la vie d’Andrea dal Castagno, pag. 57 de ce volume.

(4) Les portraits du Poggio et de Gianozzo Manetti étaient dans la salle d’audience du Proconsolo, mais ils ont disparu.

(5) Ce saint Christophe a été entièrement gâté par des retouches.

(6) Lorsque cette chapelle fut reconstruite sur les dessins du Bologna, on substitua un tableau d’Allori à celui du Pollaiuolo.

(7) Le saint Michel ayant été fort endommagé fut vendu par la confrérie de Sant’-Angelo d’Arezzo l’avocat Francesco Rossi.