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dules, il y a peu d’années, par le très-révérend Messer Gio. Battista Bava de Volterra.

Domenico fut ensuite conduit à Sienne, grâce au magnifique Laurent de Médicis qui s’était engagé à fournir vingt mille ducats pour la décoration en mosaïque de la façade de la cathédrale. Domenico se mit à l’œuvre avec courage ; mais la mort le força de laisser cette entreprise inachevée, de même que la mort du magnifique Laurent l’avait empêché de terminer, à Florence, les mosaïques de la chapelle de San-Zanobi qu’il avait commencées avec le miniaturiste Gherardo.

Au-dessus de la porte latérale de Santa-Maria-del-Fiore qui conduit aux Serviles, on voit, de Domenico, une Annonciation en mosaïque d’une telle beauté que les maîtres modernes n’ont encore rien produit de mieux. Domenico avait coutume de dire que la peinture était dans le dessin, et que la mosaïque était vraiment une peinture pour l’éternité.

Il eut pour élève Bastiano Mainardi de San Gimignano, qui, étant devenu très-habile fresquiste, l’aida à décorer la chapelle de Santa-Fina, à San-Gimignano. Domenico récompensa le mérite de son élève en lui donnant en mariage une de ses sœurs. Ainsi l’amitié qui les unissait fut changée en parenté. Bastiano exécuta à fresque, d’après les cartons de son beau-frère, à Santa-Croce, dans la chapelle qui appartient aux Baroncelli et aux Bandini, une Madone montant au ciel et un saint Thomas recevant la ceinture. Bastiano et Domenico peignirent ensuite une foule de petits sujets en détrempe dans une