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sède de solidité lorsqu’elle n’a point subi de retouches à sec.

Notre artiste fit aussi de nombreuses figures de saints florentins, avec de beaux ornements, dans la salle du palais de la seigneurie où est la merveilleuse horloge de Lorenzo della Volpaia.

Domenico aimait le travail, et désirait ne mécontenter personne, à tel point qu’il avait recommandé à ses élèves d’accepter toutes les commandes que l’on apporterait à son atelier, si viles qu’elles fussent, ajoutant que, s’ils refusaient de s’en charger, il les exécuterait lui-même. Les soins vulgaires de la vie lui étaient odieux, aussi avait-il prié son frère David d’ordonner toutes les dépenses de sa maison. Il lui disait : « Laisse-moi travailler, veille à nos affaires ; maintenant que je commence être initié aux secrets de l’art, je regrette que l’on ne m’ait point donné la circonférence des murs de Florence à couvrir de peintures historiques. »

Il laissa un saint Pierre et un saint Paul à San-Martino de Lucques, et deux tableaux en détrempe à l’abbaye de Settimo, où il orna de fresques la façade de la grande chapelle. À Florence, sont enfouies une foule de ses peintures dans les maisons des citoyens. À Pise, il décora, entre autres choses, la niche du maître-autel de la cathédrale et la façade de l’œuvre où il représenta le roi Charles. Il y exécuta ensuite, pour les jésuates de San-Girolamo, deux tableaux en détrempe, dont l’un était destiné au maître-autel, et un saint Roch et un saint Sébastien, donnés par je ne sais quel Médicis ces reli-