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ration des Mages, remarquable par la variété des physionomies des jeunes gens et des vieillards. On y admire surtout la Vierge, qui brille de toute la candeur que l’art est capable de donner à la mère du Fils de Dieu.

À San-Marco, il laissa un tableau dans l’église (3), une Cène dans la salle des Étrangers, et un médaillon renfermant l’Histoire des Mages, dans la maison de Giovanni Tornabuoni.

Au Petit-Hôpital, il peignit, pour le vieux Laurent de Médicis, Vulcain et ses forgerons fabriquant à coups de marteau les foudres de Jupiter (4).

À Ognissanti de Florence, il fit à fresque, en concurrence de Sandro Botticello, un saint Jérôme entouré de quantité d’instruments et de livres d’étude. Les religieux d’Ognissanti, ayant voulu changer la disposition du chœur de leur église, ont armé de solides ferrements cette figure et celle de Botticello, pour les transporter au milieu de l’église, près de la porte qui conduit au chœur. Cette opération a été effectuée sans aucun accident, au moment où nous avons mis sous presse cette seconde édition de notre livre. Domenico peignit encore l’Arc de la porte de Santa-Maria-Ughi, un petit Tabernacle pour la compagnie des menuisiers, et un saint Georges vainqueur du serpent, dans l’église d’Ognissanti. Domenico était vraiment très-habile à peindre sur muraille, bien que ses compositions fussent en même temps très-léchées.

Appelé à Rome par Sixte IV, pour travailler avec d’autres maîtres dans la chapelle de ce pontife,