Par le mérite, la grandeur et la multitude de ses ouvrages, Domenico, fils de Tommaso del Ghirlandaio (1), peut être mis au nombre des principaux et des meilleurs maîtres de son temps. La nature l’avait créé pour être peintre, car s’il parvint à honorer et enrichir l’art et sa patrie, s’il parvint à être les délices de ses contemporains, ce ne fut pas sans avoir eu à lutter contre des obstacles qui trop souvent font avorter les plus rares génies, en les détournant des choses auxquelles ils sont propres.
Domenico apprit chez son père le métier d’orfévre et s’y distingua. La plupart des ex-voto en argent qui ornaient la Nunziata, et les lampes d’argent de la chapelle que l’on vit détruire pendant le siège de l’an 1529, étaient sortis de ses mains.
Tommaso fut surnommé del Ghirlandaio, à cause d’une parure en forme de guirlande dont il était l’inventeur et dont il fabriqua une quantité innombrable pour les jeunes Florentines, qui ne trouvaient bien que celles qui provenaient de sa boutique.