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séquent, il est important de ne point séparer de ceux que nous avons déjà trouvés dans la même voie.

En rejetant à la vie de Don Giulio Clovio le travail que nous avons promis, nous traversons la plus grande partie du seizième siècle, et nous pouvons alors observer comment l’art de la miniature a procédé dans ses développements, quels mobiles l’ont dirigé à des époques entièrement diverses, et quelles formules il a acceptées ou repoussées à chaque période. Nous passons alors sur chaque point de la route qu’il a parcourue, et nous suivons de progrès en progrès les idées qui, successivement élaborées, lui ont donné pour résultat final les productions d’un imitateur de Michel-Ange.

On comprendra facilement que si nous conduisions ici l’histoire des miniaturistes jusqu’à Gherardo, pour l’abandonner ensuite et ne la reprendre que lorsque nous aurions rencontré don Giulio Clovio, un des inconvénients de cette méthode serait d’éparpiller le récit et les réflexions qui doivent en découler et s’y rattacher ; en un mot, de briser l’unité d’ensemble. Et c’est ce que nous avons voulu éviter.