Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trouvons que l’an 1254[1]. Si une transposition fortuite de chiffres a introduit ainsi dans la traduction de Vasari une erreur de trois cents ans, ne peut-on, sans grands efforts, admettre que, par un hasard analogue, par la substitution accidentelle d’un chiffre à un autre, d’un 6 à un 8, une erreur de vingt années se soit coulée dans le texte italien ? Qu’en dites-vous, profond et sagace écrivain ? ne regrettez-vous pas aussi d’avoir été trop peu indulgent pour ce pauvre Vasari, que vous traitez ensuite d’ignorant parce qu’il a confondu le miniaturiste Vante avec Gherardo ? Vous aviez sans doute oublié qu’il confessait n’avoir jamais vu les ouvrages de ce peintre, et s’être fié aux documents fournis par ses amis de Venise. Mais nous commençons à craindre que vous ne soyez un de ces savants dont nous parlions dans notre préface, un de ces académiciens, qui, en mettant l’historien d’Arezzo le plus impudemment à contribution, se sont contentés de feuilleter son livre avec des ciseaux à la main, craignant sans doute la fatigue et la perte de temps que leur aurait causées une lecture attentive.

NOTES.

(1) Voyez le commentaire.

(2) Ce tableau s’est bien conservé et porte la date de 1479 et les

  1. Voir tom. Ier, vingt-neuvième ligne de la page 128.