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pelé Vante, et dont nous avons déjà parlé (30). Ce maître fit à Venise des ouvrages sur lesquels nous avons inséré ponctuellement, dans la vie de Fra Giovanni de Fiesole, une longue note qui nous a été envoyée par des gentilshommes vénitiens. Pour les satisfaire, et comme la recherche de ce document leur avait coûté un grand travail, nous avons consenti à n’y rien changer puisque, d’ailleurs, n’ayant point vu nous-même les miniatures de Vante, nous ne pouvions en donner notre propre avis.


Le couvent degli Angeli, de l’ordre des Camaidules, à Florence, fut une véritable pépinière de miniaturistes. Déjà nous y avons rencontré don Lorenzo qui se rendit célèbre non-seulement en Toscane, mais encore dans toute l’Italie, puis don Jacopo et don Silvestro qui réunirent leurs talents pour produire ces magnifiques livres de chœur qui causèrent tant d’admiration à Laurent de Médicis et à Léon X. Voici maintenant don Bartolommeo qui ne se distingua pas moins que ses habiles devanciers, et à l’œuvre duquel nous consacrerions dès à présent notre attention, s’il ne devait plus tard figurer dans l’histoire de la miniature que nous donnerons dans le dernier volume, à la suite de la vie de Don Giulio Clovio.