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Il dessina en outre et conduisit à bonne fin une loge (13) unissant le palais épiscopal à la cathédrale, et au milieu de laquelle Messer Gentile voulait élever son tombeau. Malheureusement la mort l’empêcha de réaliser entièrement ce projet, qu’il confia aux soins de son successeur ; mais celui-ci n’y donna pas autre suite, comme cela arrive presque toujours en pareille circonstance.

L’abbé décora aussi, dans l’ancienne cathédrale  (14), une belle chapelle pour le même évêque ; comme elle ne subsista pas long-temps, il est inutile d’en parler davantage.

On trouve à Arezzo une foule d’autres peintures de notre artiste, parmi lesquelles nous citerons les trois figures de l’église del Carmine, la chapelle des religieuses de Sant’-Orsina (15), et le tableau en détrempe de la chapelle du maître-autel de San-Giuliano, représentant la Vierge, saint Julien et saint Michel. Ces figures sont d’une beauté remarquable, surtout le saint Julien qui, les yeux fixés sur le Christ, que la Vierge tient à son cou, témoigne une profonde affliction. Dans une chapelle de la même église, don Bartolommeo laissa une femme portant un enfant emmaillotté qui paraît vivant, et un merveilleux saint Michel, sur un volet qui appartenait à un ancien orgue. Il peignit également, à Arezzo, la chapelle du maître-autel des religieuses delle Murate (16) ; à Monte-San-Sovino, un tabernacle, qui est en face du palais du cardinal di Monte ; et à Borgo-San-Sepolcro, où est aujourd’hui l’évêché, une chapelle qui lui procura honneur et profit.