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chapelle Sixtine, en compagnie de Luca de Cortona et de Pietro Perugino.

De retour à Arezzo, il fit, dans la chapelle des Gozzari, un saint Jérôme pénitent, dont les membres décharnés, les yeux attentivement fixés sur un Crucifix et la poitrine meurtrie annoncent ses rudes combats contre les passions. L’abbé plaça dans cette composition un énorme rocher et quelques grottes sous lesquelles il figura, en petite proportion et d’une manière tout-à-fait gracieuse, différents traits de la vie du même saint (7). Dans une chapelle de Sant’-Agostino, il exécuta à fresque, pour les religieuses du troisième ordre, un beau Couronnement de la Vierge, et dans une autre chapelle, une Assomption en détrempe, où l’on admire particulièrement la souplesse des draperies qui couvrent plusieurs anges (8). Don Bartolommeo peignit ensuite à fresque, au-dessus de la porte de l’église de San-Donato, dans la forteresse d’Arezzo, la Vierge et un enfant Jésus, entre saint Donato et saint Giovanni-Gualberto (9). Dans une chapelle, près de la porte principale de l’abbaye de Santa-Fiore, il laissa un saint Benoît et d’autres saints d’un travail exquis (10). Pour son ami Gentile d’Urbin (11), évêque d’Arezzo, avec lequel il demeurait presque continuellement à l’évêché, il fit, dans une chapelle, un Christ mort (12). Sous une loge, il introduisit son propre portrait à côté de celui de Messer Gentile, accompagné de son vicaire, de divers chanoines de la ville, et de Ser Matteo Francini, son notaire, occupé à lire une bulle.