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passés dans des anneaux de fer cent petits drapeaux (pallii), dont les premiers sont ceux des principales villes, telles que Pise, Arezzo, Pistoia, Volterra, Cortone, etc., etc., qui paient tribut à la commune de Florence. Tous ces drapeaux de couleurs variées, d’étoffes riches et bigarrées, font le plus bel effet.

La première offrande est faite le matin par les capitaines du parti guelfe, suivis des chevaliers, des ambassadeurs, des chevaliers étrangers, marchant tous sous l’enseigne du parti guelfe, portée par un page monté sur un cheval couvert d’un caparaçon blanc traînant jusqu’à terre. Viennent ensuite tous les petits drapeaux, tenus chacun par un homme à cheval, l’un et l’autre vêtus de soie et marchant dans l’ordre où ils ont reçu le drapeau pour l’offrir à l’église Saint-Jean. Or, ces drapeaux sont les tributs apportés par les cités soumises par les Florentins. Les tours, qui représentent les taxes des villes plus anciennement réduites, sont aussi offertes, selon leur rang, à l’église Saint-Jean, et, le lendemain, on les suspend autour des murs. Chaque année, on enlève les drapeaux anciens, dont on vend une partie, mais dont les plus riches servent d’ornement aux autels, tandis que le reste est vendu à l’encan. Après, les habitants de ces villes viennent offrir une quantité innombrable de cierges allumés. Cette première partie de la cérémonie terminée, ces différents habitants vont présenter aux seigneurs de la Monnaie un grand cierge placé sur un char orné et tiré par deux bœufs portant les armes de la Monnaie. Les seigneurs de cet établisse-