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cachet de vérité. En un mot, c’est un chef-d’œuvre que le Pérugin, dans son plus beau temps, n’aurait pas désavoué. Pourquoi ne pouvons-nous en dire autant des peintures que Cosimo Roselli laissa dans la Sixiine peintures déplorables où la lourdeur de l’exécution ne le cède qu’à la banalité de l’invention. Comment expliquer cette rapide décadence ? Faut-il l’attribuer à l’impuissance de l’artiste ou à une lâche et servile condescendance pour le goût dépravé de ce pape, qui n’estimait un tableau qu’en raison des couleurs criardes et des dorures dont il était chargé ? Quoi qu’il en soit, nous ne voulons point l’excuser, et, pour être équitables jusqu’à la fin, nous devons nous inscrire contre les louanges que Lanzi accorde à la Prédication de saint Pierre où ce qu’il y a de bon appartient, non à Roselli, liais à son élève Piero di Cosimo.



NOTES.

(1) Toutes les peintures de Cestello ont été dispersées çà et là lorsque l’on reconstruisit l’église.

(2) Le portrait de Pic de la Mirandole se trouve placé entre ceux du Poliziano et de Marsilio Ficino. ― Voyez le Baldinucci, sec. III, p. 109.

(3) Les peintures de San-Marco ont été badigeonnées en même temps que l’église.

(4) C’est-à-dire de la chapelle Sixtine qui fut construite sur les