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petite église située à côté de l’entrée de Cestello. Il peignit la bannière des enfants de la confrérie du Bernardino, et, sur celle de la confrérie de San-Giorgio, il figura une Annonciation. Chez les religieuses de Sant’-Ambrogio, il décora la chapelle del Miracolo-del-Sagramento. Cet ouvrage est estimé et regardé comme le meilleur de tous ceux que Cosimo produisit à Florence. Il représente une Procession sur la place de l’église de Sant’-Ambrogio. L’évêque, accompagné du clergé et d’une multitude de citoyens et de femmes revêtus des costumes du temps, porte l’hostie miraculeuse. Parmi une foule de portraits d’après nature que renferme cette composition, on remarque celui de Pic de la Mirandole, qui est rendu avec une telle vérité qu’on le croirait vivant  (2).

Cosimo peignit, à San-Martino de Lucques, en entrant à droite par la petite porte de la façade principale, Nicodème sculptant un Crucifix et le transportant à Lucques. Ce tableau contient quantité de portraits, et entre autres celui de Paolo Guinigi, que notre artiste copia d’après le buste en terre que modela Jacopo della Fonte, lorsqu’il éleva le tombeau de la femme de Guinigi. À San-Marco de Florence, dans la chapelle des fabricants d’étoffe, on voit de la main de Cosimo un Crucifix au pied duquel se tiennent saint Marc, saint Jean l’Évangéliste, saint Antonin, archevèque de Florence, et d’autres personnages  (3). Appelé ensuite par Sixte IV à travailler à la décoration de la chapelle du palais pontifical  (4), avec Sandro Botticello, Domenico Ghirlandaio, l’abbé