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en rochet, donnant une ombrelle au doge et à l’empereur, après en avoir réservé deux pour lui-même, tel est le sujet du troisième tableau. Celui du quatrième et dernier, est l’Arrivée à Rome du pape, de l’empereur et du doge. Le clergé et le peuple romain offrent huit bannières de diverses couleurs et huit trompettes d’argent à Sa Sainteté, qui les remet au doge. Dans le lointain, on aperçoit Rome en perspective, une foule de cavaliers et de piétons, et de nombreux étendards qui flottent sur le château de Sant’-Agnolo. Ces peintures de Giovanni obtinrent un juste et brillant succès. On venait de lui commander d’orner également tout le reste de la salle, lorsqu’il mourut dans un âge fort avancé.

Comme, jusqu’à présent, nous n’avons parlé que des tableaux de la salle du conseil, pour ne pas en interrompre la description, il faut maintenant que nous retournions en arrière. Parmi les autres nombreuses productions de Giovanni, nous ne devons pas oublier le tableau qui est aujourd’hui sur le maître-autel de San-Domenico, celui de la chapelle de San-Girolamo, dans l’église de San-Zaccharia de Venise. Ce dernier renferme une Madone, plusieurs saints d’une exécution très-soignée, et un édifice d’un goût parfait. Dans la sacristie des Mineurs, dite la Cà-grande, Giovanni laissa un autre tableau d’un bon dessin et d’un bon style. On petit en dire autant de celui de San-Michele, de Murano, monastère des Camaldules. À San-Francesco-della-Vigna, dans la vieille église, il y avait un Christ