poration des fabricants. Il envoya à Pérouse, à Messer Baglione Ribi, un tabernacle entre un saint Jean et un saint Jérôme en demi-relief, qui fut placé à San-Piero, dans la chapelle del Sagramento. Enfin la cathédrale de Volterre possède de lui le tabernacle du Saint-Sacrement et les deux anges qui l’accompagnent. Cet ouvrage a obtenu les suffrages de tous les artistes.
Mino ayant voulu, un jour, remuer, sans aucun aide, certaines pierres fort pesantes, se fatigua de telle sorte qu’il gagna une pleurésie dont il mourut. Il fut honorablement enseveli, l’an 1486, par ses amis et ses parents, dans le cloître de Fiesole. Je conserve son portrait dans mon recueil, mais l’auteur m’en est inconnu. Il me fut donné, avec quelques beaux dessins exécutés à la mine de plomb, par Mino lui-même (2).
Nous nous associons de tout cœur à l’indignation
que Vasarj professe contre ces artistes,
si l’on doit leur conserver ce nom, qui jouent
le triste rôle de contrefacteurs, de serviles copistes.
Mais nous ne saurions consentir à ranger
avec lui, dans cette catégorie, Mino da Fiesole, l’un
des hommes les plus méritants du quinzième siècle,
et nous repoussons de toutes nos forces les reproches
immérités qu’il lui adresse. Mino imita
mais ne copia pas Desiderio da Settignano. Or,
entre imiter et copier, la différence est énorme.