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sont d’une exécution très-soignée. On peut en dire autant d’une Madone et d’un enfant Jésus que Mino s’efforça de traiter dans la manière de Desiderio. Certes, il aurait été loin s’il se fût un peu préoccupé de l’étude de la nature. Ce mausolée coûta seize cents livres, et fut achevé l’an 1481. Mino, bientôt après, fit celui de Leonardo Salutati, évêque de Fiesole, dans une chapelle de l’évêché. Il y représenta ce prélat d’après nature, revêtu de ses habits sacerdotaux. Il sculpta en marbre, pour le même évêque, une tête de Christ de grandeur naturelle, qui fut léguée à l’hôpital degl’Innocenti. Le révérend don Vincenzio Borghini, amateur passionné des beaux-arts, la conserve aujourd’hui parmi ses morceaux les plus précieux.

Dans la paroisse de Prato, Mino laissa une chaire entièrement en marbre, qui repose sur des ornements de son invention, au coin du chœur, presque au milieu de l’église. Il la décora de sujets en bas-reliefs, tirés de la vie de la Vierge, et si bien assemblés qu’on les croirait taillés dans un seul bloc.

On doit encore au ciseau de Mino le portrait de Pierre de Médicis et celui de sa femme. Ces deux bustes sont très-ressemblants. Pendant plusieurs années, ils ont demeuré au-dessus de deux portes de la chambre de Pierre, dans le palais Médicis ; depuis, ils ont été transportés, avec une foule d’autres images d’hommes célèbres de la même famille, dans la galerie du duc Cosme.

Mino est également l’auteur de la Madone en marbre qui est aujourd’hui dans la salle de la cor-