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reliefs en bronze de Jacopo della Fonte, dont Lorenzo s’efforça toujours d’imiter la manière. Ce baptistère fut conduit à sa dernière perfection par notre artiste, qui l’orna de plusieurs figures de bronze jetées par Donato, mais qu’il termina lui-même. Le saint Pierre et le saint Paul en marbre, et de grandeur naturelle, que l’on voit dans la loge des ufficiali, in Banchi, sont dus au gracieux et hardi ciseau de notre Vecchietto, qui est digne d’être loué après sa mort autant qu’il le fut pendant sa vie. Lorenzo aimait la solitude, et était d’une humeur mélancolique et contemplative qui avança peut-être l’instant de sa mort. Il quitta ce monde à l’âge de cinquante-huit ans. Ses productions datent de l’an 1482 environ  (4).

Nous ignorons ce qui a engagé Vasari à joindre la biographie de Lorenzo Vecchietto à celle de Francesco di Giorgio. Entre ces deux artistes, il n’y a d’autre communauté que celle de la patrie. Pour les relier, peut-être aurait-il dû nous parler des peintures exécutées par Vecchietto dans les édifices publics de Pienza, construits sur les modèles de Francesco. Quoi qu’il en soit, le délit, si délit il y a, est si léger, qu’on aurait pu se dispenser de le signaler avec acrimonie. Certains écrivains modernes s’en sont bien gardés, espérant sans doute étourdir par leurs diatribes, de façon à faire oublier qu’ils tirent