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la Vie de saint Benoît, pour les religieuses de son ordre. Il fit aussi le tableau de la confrérie des Florentins, qui occupait alors l’emplacement couvert aujourd’hui par le monastère de San-Vito. Dans la cathédrale, derrière le siège de l’archevêque, il peignit en détrempe un Saint Thomas d’Aquin entouré d’une foule de docteurs parmi lesquels on voit le pape Sixte IV, des cardinaux, des chefs et des généraux de divers ordres religieux. Ce tableau, de petite dimension, est le plus fini et le meilleur qu’ait jamais produit Benozzo  (4). Il laissa aux dominicains de Santa-Caterina de la même ville deux tableaux en détrempe, et il en donna un à l’église de San-Niccola et deux autres à celle de Santa-Croce, hors de Pise. Il était tout-à-fait jeune lorsqu’il décora l’autel de San-Bastiano, qui est au milieu de l’église paroissiale de San-Gimignano, vis-à-vis de la grande chapelle. La salle du conseil renferme plusieurs figures dont les unes sont entièrement de sa main, et dont les autres n’ont été que restaurées par lui. Les moines de Monte-Oliveto lui doivent un Crucifix et diverses peintures ; mais l’ouvrage le plus remarquable qu’il exécuta dans ce pays est sans contredit l’Histoire de saint Augustin, depuis sa conversion jusqu’à sa mort, dont il enrichit la grande chapelle de l’église dédiée à ce bienheureux. Je possède les dessins de toute cette composition et d’une grande partie de ses peintures du Campo-Santo. Benozzo entreprit également quelques travaux à Volterra ; mais il est inutile de les mentionner autrement.

À l'époque où il habitait Rome, il s’y rencontra