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siale de Montepulciano, sur un gradin, des figures en petite proportion. À Castiglione d’Arezzo, il exécuta un tableau en détrempe pour l’église de San-Francesco, et orna de peintures une foule de coffres pour divers citoyens. Afin d’être bref, je passe sous silence quantité d’autres productions de sa main. À Florence, on voit de lui, dans les collections d’anciennes armures, des caparaçons admirablement travaillés. Les membres de la confrérie de San-Bastiano lui firent peindre leur patron attaché à une colonne et couronné par des anges sur une bannière qui, maintenant, est malheureusement détruite.

Du temps de Lazzaro, Fabiano Sassoli, Arétin, exerçait à Arezzo l’art de la peinture sur verre avec beaucoup d’intelligence, ainsi que le prouvent ses vitraux de l’évêché, de l’abbaye et de l’église paroissiale. Mais il n’était pas bon dessinateur et restait bien loin en arrière de Parri Spinelli. Comme il savait bien cuire et assembler les verres, il voulut produire quelque ouvrage qui fût aussi recommandable par le dessin, et il pria son ami Lazzaro de composer deux cartons, à sa fantaisie, pour deux fenêtres destinées à la Madonna-delle-Grazie. L’une de ces fenêtres représente la Vierge, et l’autre, qui est infiniment meilleure que la première, le Christ sortant de son sépulcre gardé par un soldat. Il est merveilleux que l’on soit parvenu à faire paraître ces figures aussi grandes dans un si petit espace.

Je pourrais parler plus longuement des travaux de Lazzaro, mais je juge à propos de me taire. Il était très-bon dessinateur, comme le prouvent