On est vraiment heureux de pouvoir compter parmi ses ancêtres un homme célèbre dans les armes, les lettres, la peinture, ou toute autre noble profession. N’est-ce pas un puissant aiguillon à la vertu ? N’est-ce pas un frein capable d’empêcher de mal faire ? Je l’avoue, j’ai éprouvé un indicible bonheur en trouvant au nombre de mes aïeux Lazzaro Vasari, peintre fameux de son temps, non seulement dans sa patrie, mais encore dans toute la Toscane, et à bon droit, comme je pourrais le prouver clairement, s’il m’était permis de parler de lui en toute liberté ; mais, pour éviter que l’on croie que, par amour de la famille, je lui prodigue des louanges exagérées, je me bornerai à raconter des faits que je ne puis ni ne dois taire, bien résolu à ne jamais manquer à la vérité, cette mère de l’histoire.
Lazzaro Vasari, peintre arétin, fut intimement lié avec Pietro della Francesca, tant que cet artiste, comme nous l’avons déjà dit, travailla dans la ville d’Arezzo. Cette amitié eut pour Lazzaro les plus utiles résultats. Jusqu’alors il ne s’était appliqué