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fontaine qui est couverte d’ornements en marbre et des armes de sa Sainteté et du peuple romain (5).

Leon-Battista se rendit ensuite à Rimini, auprès de Sigismondo Malatesta. Il fut chargé par ce célèbre guerrier de composer le modèle de la façade et de l’église de San-Francesco et de l’entourer d’une longue file d’arcades, formant galerie, sous chacune desquelles devaient être placés les mausolées des hommes illustres de la ville de Rimini. Ce temple, d’une solidité remarquable, est un des plus beaux de l’Italie. Il renferme six chapelles dont l’une, dédiée à saint Jérôme, est ornée d’un grand nombre de reliques apportées de Jérusalem, et des tombeaux de Sigismond et de sa femme, richement sculptés l’an 1450. L’un de ces tombeaux est surmonté du portrait de Sigismond, et d’un autre côté on voit celui de Leon-Battista.

L’an 1457, époque à laquelle l’allemand Jean-Guttemberg découvrit l’imprimerie, Leon-Battista inventa un nouvel instrument pour reproduire les perspectives, diminuer les figures, et donner une grandeur apparente aux objets de petite dimension.

Dans ce temps, Giovanni Ruccellai voulut faire bâtir en marbre, à ses propres dépens, la façade de Santa-Maria-Novella. Il parla de son projet à son ami Leon-Battista, qui lui donna non-seulement ses conseils, mais encore un dessin qu’il résolut de mettre à exécution pour laisser de soi un souvenir à sa patrie. Cette entreprise fut achevée, l’an 1477, à la satisfaction de toute la ville (6) ; on admira surtout la porte, qui dut coûter beaucoup de travail à