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MICHELOZZO MICHELOZZI

scandale. Au milieu de cette tempête, quel génie était capable de surgir, de se développer ? Le Capitole, sans cesse menacé, sans cesse attaqué, devait être déserté par les arts. Les papes Eugène IV et Martin V furent impuissants à les ramener ; les arts, les sciences obéirent seulement à l’appel de Nicolas V qui leur donna des gages rassurants de prospérité en rendant à l’Église la paix et la dignité qu’elle avait perdues depuis tant d’années. Néanmoins, si fatales qu’aient été les circonstances dans lesquelles Filarete et Simone se rencontrèrent à Rome, nous ne les absoudrons pas. Lorsque l’art grandit, les hommes qui retardent sa croissance n’ont droit à aucune pitié. Aux soldats qui meurent dans les rangs, la gloire ; aux traînards qui tombent ou se couchent sur la route, l’oubli ou le mépris.

NOTES.

(1) On trouvera une ample description de ces portes dans le Ciampini De œneis Valvis et dans Raynald, Stor. Conc.

(2) Le chanoine Carlo Torre, dans son Ritratto di Milano, imprimé en 1674, prétend que l’architecte de cet hôpital fut Bramante ; mais le Vasari, qui avait vu les dessins et les manuscrits d’Antonio Filarete, mérite sans contredit plus de confiance.

(3) Vincenzio Foppa, et non di Zoppa, fut le fondateur d’une école à Milan.

(4) Bartolommeo Ammannati, Aureliano Milani et Francesco Floriani laissèrent également des livres renfermant les dessins de tous les édifices qu’ils jugeaient nécessaires à une ville.

(5) Dans la première édition du Vasari on lit Gio. Fochetta.