À l’âge de quatre-vingt-trois ans, ses membres se paralysèrent tellement, qu’il lui devint impossible de travailler, et qu’il fut même forcé de ne plus quitter son lit. Il habitait alors une petite maison qu’il possédait dans la rue del Cocomero, près des religieuses de San-Niccolò. Il s’éteignit peu à peu, et enfin il mourut le 13 décembre 1466.
Il fut enterré dans l’église de San-Lorenzo, à côté du tombeau de Cosme de Médicis. Donato lui-même l’avait voulu ainsi, afin de n’être pas séparé de celui qu’il avait tant aimé.
Sa mort affligea profondément ses concitoyens, les artistes et tous ceux, en un mot, qui l’avaient connu. On lui rendit de plus grands honneurs après sa mort que pendant sa vie. Ses obsèques furent magnifiques. Les peintres, les architectes, les sculpteurs, les orfèvres et presque toute la population de la ville, accompagnèrent son corps jusqu’à l’église de San-Lorenzo.
Pendant long-temps, on ne cessa de célébrer sa mémoire en diverses langues. Mais, avant de citer quelques-unes des épitaphes qui furent alors composées, nous raconterons un fait qui nous semble digne de n’être pas oublié.
Durant sa dernière maladie, peu de temps avant sa mort, Donatello reçut la visite de plusieurs de ses parents, qui, après les salutations et les consolations d’usage, lui dirent qu’il était de son devoir de leur laisser un petit domaine d’un modique revenu, qu’il possédait sur le territoire de Prato. Leurs instances furent vives et pressantes. Donato