rée de miniatures ravissantes peintes par Fra Bernardo, comme nous le dirons en son lieu (9).
Le cabinet du seigneur duc, si riche en antiquités et en médailles, renferme encore un merveilleux Crucifix et deux bas-reliefs de Donato, représentant l’un et l’autre la Passion de notre Seigneur.
Les héritiers de Jacopo Capponi, excellent citoyen et brave gentilhomme, ont de notre artiste une gracieuse Madone en marbre et en demi-relief.
Messer Antonio de’Nobili, ancien trésorier de Son Excellence, avait aussi une Madone en demirelief et à mi-corps, d’une telle beauté qu’il l’estimait plus que toutes ses richesses. Son fils Giulio, qui la possède actuellement, n’en fait pas moins de cas.
Parmi les autres ouvrages de notre sculpteur, nous citerons, chez Gio Battista, fils d’Agnol Doni, gentilhomme florentin, un Mercure d’une brasse et demie de hauteur, et vêtu d’une manière bizarre ; chez Bartolommeo Gondi, dont nous avons parlé dans la vie de Giotto, une Madone en demi-relief d’une exécution si parfaite que l’on ne saurait imaginer rien de mieux ; chez Messer Lelio Torelli, premier auditeur et secrétaire du duc, amateur des beaux arts aussi éclairé qu’habile jurisconsulte, une autre Vierge en marbre (10).
Mais nous nous laisserions entraîner trop loin si nous voulions mentionner tous les travaux de Donato ; car il s’occupa non-seulement de grandes entreprises, mais encore des choses les moins importantes de l’art. Ainsi, il sculpta sur les bornes