la croix miraculeuse qui lui était apparue, au bord du Tibre, pendant la bataille où Maxence perdit l’empire et la vie. Mais, en admettant que les chrétiens aient été guidés par le désir de retracer cet auguste symbole, objet de leur vénération, toujours est-il que leurs temples ressemblèrent d’une manière si peu équivoque aux anciennes basiliques, qu’ils en conservèrent le nom. Et assurément ils durent cette dénomination à l’analogie de la forme plus qu’à celle de l’idée, bien qu’il soit facile d’établir un rapprochement qui ne manquerait pas de sens, entre la justice temporelle que les magistrats romains exerçaient dans les basiliques païennes, et la justice spirituelle que les diacres et les évêques administraient dans les basiliques chrétiennes. D’ailleurs la figure de la croix, soit qu’elle résulte du hasard ou de l’intention de répéter le signe d’une religion triomphante, ne fut d’abord que très-incorrectement exprimée, et ce n’est que peu à peu qu’elle se dessina sévèrement et parvint à caractériser impérieusement nos églises.
La nécessité de réunir les quatre branches de la croix, si imparfaite quelle fût dans l’origine, et le besoin de distinguer le point principal de l’édifice par une riche et imposante décoration, fit naître l’heureuse idée de le couronner d’une coupole. Une rapide esquisse de l’histoire des dômes ou coupoles nous montrera la marche progressive de cette invention, et nous conduira naturellement à l’appréciation du chef-d’œuvre de Filippo Brunelleschi.
Les Grecs, qui étaient loin de posséder la science