aider Lorenzo Ghiberti à réparer ses portes du baptistère ; mais un jour, ayant appris qu’on devait demander à des ingénieurs une nouvelle consultation sur la coupole, il repartit pour Rome, persuadé que l’on songerait à lui plus que s’il restait à Florence. À peine était-il arrivé à Rome, que l’on se rappela la supériorité de ses raisonnements sur ceux de ses compétiteurs qui désespéraient d’élever la coupole et de construire une charpente assez forte pour soutenir l’énorme poids du dôme. Afin d’obtenir une décision finale, on écrivit à Filippo en le priant de hâter son retour à Florence. Comme il ne désirait rien davantage, il se rendit à cet appel. Les intendants de la fabrique de Santa-Maria-del-Fiore et les consuls de la corporation de la laine se rassemblèrent sur-le-champ, et lui soumirent toutes les difficultés que redoutaient les autres maîtres qui étaient présents.
Filippo, après les avoir écoutés, parla ainsi : « Seigneurs, les grandes choses rencontrent toujours de grands obstacles. Ne soyez donc point étonnés si le vaste projet qui vous occupe présente des difficultés et plus redoutables et plus nombreuses que vous ne l’aviez peut-être imaginé. Jamais les anciens n’ont mis à exécution une voûte d’une aussi terrible étendue que celle que vous désirez. J’ai longtemps médité sur les moyens d’en armer la construction intérieure et extérieure, pour y travailler en toute sécurité ; mais la largeur et la hauteur de l’édifice m’épouvantent. Si cette voûte pouvait être circulaire, on suivrait