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MASOLINO DA PANICALE,
peintre florentin.

L’homme qui réussit à s’approcher des dernières limites d’une science ou d’un art, doit, selon moi, éprouver une joie indicible. Heureuse et tranquille doit être la vie de celui dont les travaux ne restent point stériles. Et si, par hasard, la mort vient arrêter sa marche, sa mémoire lui survivra. Que chacun n’épargne donc ni peines, ni fatigues, pour arriver à la perfection ; car, si sa course se trouve interrompue, on lui tiendra compte, au moins, de ses bonnes intentions et de ses efforts.

Masolino da Panicale eut pour maître Lorenzo Ghiberti, et, dès sa jeunesse, se montra excellent orfévre. Ghiberti le regardait comme le plus intelligent de ses élèves, et le plus adroit à réparer les figures de ses portes.

Masolino était donc déjà habile ciseleur, lorsque, à l’âge de dix-neuf ans, il se consacra entièrement à la peinture, qu’il apprit de Gherardo Starnina.

Il alla ensuite à Rome, pour étudier. Pendant son séjour dans cette ville, il décora une salle de la mai-