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torses et beaucoup d’autres morceaux précieux. Le lit de Polyclète et la meilleure partie de ces choses, fut vendue à Messer Giovanni Gaddi. Le reste fut dispersé çà et là.

À Bonaccorso succéda son fils Vettorio, qui s’adonna à la sculpture avec peu de profit, comme le prouvent les bustes qu’il exécuta à Naples, dans le palais du duc de Gravina. Il s’appliqua avec ardeur, non à l’art, mais à dissiper la fortune de son père et de son aïeul. Sous le pontificat de Paul III, il se rendait à Ascoli, en qualité d’architecte, lorsqu’il fut assassiné par son domestique qui voulait le voler. Ainsi s’éteignit la famille de Lorenzo, dont la gloire vivra éternellement (5). Mais revenons à Lorenzo. Versé dans plusieurs des beaux-arts, il cultiva avec succès la peinture sur verre. On lui doit les œils-de-bœuf de la coupole de Santa-Maria-del-Fiore, à l’exception d’un seul, où Donato représenta le Couronnement de la Vierge. Il fit également les trois œils-de-bœuf qui se trouvent au-dessus de la porte principale, tous ceux qui ornent les chapelles et les tribunes de la même église, et celui de la façade de Santa-Croce. À Arezzo, il imprima le Couronnement de la Vierge sur une fenêtre de la grande chapelle de l’église paroissiale, et deux figures pour Lazzaro di Feo di Baccio, très-riche marchand. Malheureusement, il se servit de verres vénitiens chargés de couleur, qui interceptent le jour, plutôt qu’ils ne le ménagent.

Lorenzo fut adjoint au Brunelleschi, pour la construction de la coupole de Santa-Maria-del-Fiore ;