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PAOLO UCCELLO

ries, lui eut brisé le cœur, il se renferma avec elle et lui demanda des consolations qu’elle ne lui refusa pas. Écoutez-le cet homme naïf disant à sa femme qui l’appelle pour dormir : « Oh ! ma chère, si tu savais comme la perspective m’est douce ! » Que de joies, que de souffrances, que de conviction dans ce cri ! Pauvre Uccello, ton héritage ne sera pas perdu, Masaccio, le grand Masaccio te tend la main.

NOTES.

(1) Paolo Uccello naquit en 1389, et fut élève d’Antonio de Venise. Il mourut l’an 1472, en non en 1432, comme le dit Vasari, à la fin de cette vie. Voyez le Baldinucci, Dec. II, part. 1, sec. 4, c. 57, 58.

(2) Ce tableau de Masaccio n’existe plus. — Le P. Richa, tom. III, part. 1, p. 281, dit qu’il a vu une petite Annonciation, de la main de Paolo Uccello, sur le premier pilastre que l’on rencontre à gauche en entrant dans l’église de Santa-Maria-Maggiore.

(3) Voyez la vie de Bugiardini.

(4) Girolamo Campagnuola, peintre de Padoue, florissait dans le XVe siècle. Le Guarienti se trompe en le faisant naître dans la marche Trévisane. On le croit élève du Squarcione. L’abbé Jacopo Facciolati, t. I, p. 55, de ses Fasti dello studio di Padova, prétend que Messer Leonico Tomeo fut le premier qui expliqua le texte grec d’Aristote.

(5) Dans sa première édition, le Vasari cite, à la fin de la vie de notre artiste, les vers suivants :


Zeusi e Parrasio ceda e Polignoto,
Ch’io fe’l’arte una tacita natura,
Diei affetto et forza ad ogni mia figura ;
Volo agli uccelli, a’pesci il corso e’l muoto.