côtés, et assaillaient Luca qui travaillait sans relâche. Comme il ne pouvait répondre à toutes les demandes, il détermina ses frères Ottaviano et Agostino à abandonner la sculpture pour partager ses travaux qui étaient beaucoup plus lucratifs. Ils envoyèrent en France et en Espagne un grand nombre de leurs productions, et en enrichirent également la Toscane. Pour Pierre de Médicis, ils couvrirent d’ornements octogones, d’une beauté admirable, la voûte de la chapelle en marbre, qui pose sur quatre colonnes, au milieu de l’église de San-Miniato-a-Monte. Mais le plus remarquable travail en ce genre, qui sortit de leurs mains, fut la voûte de la chapelle de San-Jacopo, où est enterré le cardinal di Portogallo. Cette voûte, dont les angles sont occupés par les quatre Évangélistes, est revêtue d’écailles qui vont en diminuant graduellement depuis l’entablement jusqu’au centre où plane le Saint-Esprit.
Au-dessus de la porte de l’église de San-Piero-Buonconsiglio, Luca fit la Vierge environnée d’anges qui paraissent vivants. Il exécuta aussi une autre Madone, et quelques anges au-dessus d’une porte d’une église voisine de San-Pier-Maggiore (5). On lui doit également toutes les figures émaillées qui décorent l’intérieur et l’extérieur du chapitre de Santa-Croce, construit par la famille des Pazzi sur les dessins de Filippo Brunelleschi.
Luca envoya, dit-on, au roi d’Espagne plusieurs belles figures en ronde-bosse et quelques ouvrages en marbre. À l’aide de son frère Agostino, il fit encore à Florence, pour Naples, le tombeau en marbre