laient lui faire exécuter un tabernacle pour le Saint-Sacrement. Il fut forcé de s’arrêter en chemin, à Bologne, pour construire, dans le couvent des frères Mineurs, le tombeau du pape Alexandre V, qui était mort dans cette ville. Il refusa d’abord cet ouvrage ; mais il ne put résister aux prières de Messer Lionardo Bruni d’Arezzo, qui avait été le secrétaire favori de ce pontife. Niccolò entreprit donc le tombeau et la statue d’Alexandre V. Il se servit de stucs et de terre cuite pour exécuter le tombeau, les ornements et même la statue que l’on voit maintenant derrière le chœur de l’église. Après avoir achevé ce travail, Niccolò tomba gravement malade et ne tarda pas à mourir. Il était âgé de soixante-sept ans. On l’enterra dans l’église des Mineurs, l’an 1417.
Son portrait nous a été transmis par Galasso de Ferrare, son intime ami, qui peignit dans ces temps à Bologne, en concurrence de Jacopo et de Simone, Bolonais, et d’un Cristofano, qui était de Ferrare ou de Modène (3). Ces quatre artistes laissèrent de nombreuses fresques hors de la porte de San-Mammalo, dans une église connue sous le nom de la Casa-di-Mezzo (4). Cristofano représenta des sujets puisés dans la Bible, depuis la création d’Adam jusqu’à la mort de Moïse. Simone et Jacopo peignirent trente tableaux tirés de l’histoire du Christ, depuis sa naissance jusqu’à la Cène avec les disciples. Galasso fit ensuite la Passion. Toutes ces compositions portent les signatures de leurs auteurs et datent de l’an 1404. D’autres maîtres ornèrent le reste de