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ne lui font pas moins d’honneur que tous ses talents. Ses derniers ouvrages, qui datent de l’an 1436 environ, furent une Annonciation que l’on voit à la Santa-Trinità de Florence, et le tableau du maître-autel de l’église del Carmine.

À cette époque, un Portugais, nommé Alvaro di Piero, suivit à peu près la même manière ; mais il donna plus d’éclat à son coloris et moins de noblesse à ses figures. Il fit, à Volterre, à Sant’-Antonio de Pise et dans divers endroits, des tableaux dont nous ne parlons pas à cause de leur peu de mérite.

Nous possédons dans notre recueil un beau dessin de Taddeo, représentant le Christ et deux anges (5).

Nous regrettons beaucoup que le Vasari n’ait point fait entrer cette double biographie dans son second volume. Les deux Bartoli, en effet, nous mènent assez avant dans la première moitié du quinzième siècle à laquelle ils se rattachent d’ailleurs essentiellement par leurs progrès et leur activité. C’est surtout dans le quinzième siècle, comme nous chercherons à le faire comprendre plus tard, que commence à apparaître dans toute son évidence l’originalité trop méconnue jusqu’ici de l’école siennoise. Nous devons donc attendre que le Vasari nous ait fait faire encore un peu de chemin pour exposer