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faire remonter loin la noblesse de leur corps, n’ont pas manqué d’appeler à l’appui de leur régime oiseux, exclusif, partial et rétrograde, les indispensables, les tutélaires, les larges et progressives dispositions des anciens.

Le fait des confréries ou des académies de saint Luc a donc été, de part et d’autre, complètement travesti. Nous tâcherons de le rétablir. Mais comme c’est là un sujet délicat et difficile, nous le renverrons à la fin de notre entreprise, alors que nous verrons le Vasari et le frère Ange Montorsoli solliciter le grand duc Cosme Ier pour qu’il établisse à Florence l’académie des Beaux-Arts. Ce qui eut lieu en 1562. Il serait trop imprudent à nous de traiter maintenant une question aussi lourde et qui excite tant de susceptibilités. Nous aurions besoin d’y poser trop de choses en fait avant de les avoir démontrées, et nous perdrions tout le légitime avantage que nous devons retirer pour notre thèse de la succession des pensées que la lecture du Vasari suggérera à nos lecteurs, sur l’appui et la bienveillance desquels nous comptons dans un sujet si périlleux.

NOTES.

(1) Cristofano Landino, célèbre commentateur du Dante, florissait dans le XVe siècle. Il vécut quelque temps après Jacopo, bien que le contraire semble résulter des paroles de Vasari.