dans l’œuvre de Santa-Maria-del-Fiore comme architecte en second et comme sculpteur. À Arezzo, il reconstruisit, telle que nous la voyons aujourd’hui, l’église de Sant’-Agostino (3), aux frais des héritiers de Pietro Saccone de’Tarlati, qui l’avait ainsi ordonné avant de mourir à Bibbiena, dans le Casentino. Il bâtit également l’église et le couvent de Sant’-Antonio qui, avant le siège de Florence où ils furent détruits, se trouvaient près de la porte de Faenza. À Ancône, il sculpta les figures et les ornements de la porte de Sant’-Agostino, en imitant ceux de la porte de San-Francesco de la même ville. Enfin il est l’auteur du tombeau du général de l’ordre de Saint-Augustin, Fra Zenone Vigilanti, et de la loge des marchands, qui depuis a reçu tant d’améliorations et d’embellissements. Tous ces travaux, dont nous ne faisons pas grand cas aujourd’hui, furent très admirés dans leur temps. Terminons en disant que les œuvres de notre Duccio datent de l’an 1350 environ (4).
Le Vasari s’est manifestement trompé dans la date qu’il attribue aux œuvres de Duccio de Sienne, qu’il fait fleurir vers l’an 1350. Il est tout à fait constaté que cet artiste commença à travailler à Sienne vers l’an 1282, et que son tableau du dôme, c’est-à-dire son principal ouvrage, fut exécuté de 1308 à 1311, ce qui le rend contemporain de Cimabue, qui mou-