Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/436

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Paolo, l’astrologue (1). Enfin Giovanni fit à Santo-Stefano, près du Ponte-Vecchio, quelques peintures à fresque et en détrempe qui le mirent en réputation. Il eut de nombreux camarades qui recherchaient sa compagnie plutôt que ses ouvrages. Il aimait les hommes lettrés, mais surtout les artistes qu’il encourageait à travailler consciencieusement, bien qu’il s’abstînt de leur donner lui-même l’exemple. Il mourut à l’âge de cinquante-neuf ans, d’une maladie de poitrine qui l’enleva en peu de jours. S’il eût vécu davantage, il aurait eu beaucoup à souffrir ; car il laissa à peine de quoi se faire enterrer honnêtement à Santo-Stefano. Ses productions datent de l’an 1345 environ.

Nous possédons dans notre recueil un squelette de la main de Giovanni, et une aquarelle représentant saint Georges à cheval, vainqueur du serpent (2).

Le peu qui nous reste maintenant de Giovanni da Ponte prouve qu’il n’était point de l’école du Giotto, et cette remarque est parfaitement d’accord avec sa filiation artistique, telle que le Vasari nous l’a conservée. Élève de Buffalmacco, lequel eut pour maître le Tafi, Giovanni da Ponte demeura encore fortement engagé dans les errements de l’art byzantin. Il n’est pas le seul, d’ailleurs, qui dans son temps en fût encore là. Les renseignements puisés dans les