Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/435

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chapelle de San-Lorenzo, où il peignit à fresque plusieurs traits de la vie de ce saint. Ce début fit concevoir de si grandes espérances, qu’on l’appela, l’an 1344, à Arezzo, pour représenter l’Assomption de la Vierge, dans une chapelle de San-Francesco. Se trouvant en crédit, car il y avait alors disette de peintres, il décora dans l’église paroissiale la chapelle de Sant’-Onofrio et celle de Sant’-Antonio qui est aujourd’hui gâtée par l’humidité. Il laissa encore d’autres peintures à Santa-Giustina et à San-Matteo, mais elles furent détruites en même temps que ces deux églises, lorsque le duc Cosme voulut fortifier la ville. C’est alors que l’on trouva au bas de la culée d’un ancien pont, près de Santa-Giustina, ces deux belles têtes antiques d’Appius Ciccus et de son fils, et cette épitaphe que conserve précieusement le seigneur duc. Giovanni revint à Florence au moment où l’on achevait l’arche du milieu du pont de la Santa-Trinità. Il peignit plusieurs figures dans une chapelle élevée sur un pilier et consacrée à l’archange Michel. Cette chapelle et le pont furent emportés par la débâcle de 1557. On prétend que c’est de ce dernier ouvrage que vint à Giovanni le nom da Ponte. Il exécuta, l’an 1355, derrière l’autel de la grande chapelle de San-Paolo de Pise, des fresques que le temps et l’humidité ont fort endommagées. On lui doit encore la décoration de la chapelle des Scali dans l’église de la Santa-Trinità de Florence, et un tableau dont le sujet est tiré de la vie de saint Paul et que l’on voit près de la grande chapelle, où est le tombeau de Maestro