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palais de Florence. On blâma ces sculptures dont la pesanteur était énorme ; on aurait voulu que ces lions fussent en cuivre creux et doré au feu. On attribue aussi à Jacopo le cheval doré de Santa-Maria-del-Fiore qui est au-dessus de la porte qui conduit à l’oratoire de Santo-Zanobio. On croit qu’il fut élevé en l’honneur de Pietro Farnese, capitaine des Florentins ; mais je n’oserais l’affirmer. À la même époque, Mariotto, neveu d’Andrea, fit à fresque le Paradis de San-Michel-Bisdomini, une Annonciation qui est sur l’autel, et, pour Mona Cecilia de’Boscoli, un tableau qui se trouve près de la porte de l’église.

Mais de tous les élèves de l’Orcagna aucun ne fut supérieur à Francesco Traini. Il peignit sur un fond d’or un saint Dominique, haut de deux brasses et demie, qu’il entoura de six tableaux, dont les sujets sont tirés de la vie du même saint. Cet ouvrage, d’un bon coloris, fut exécuté pour un seigneur de la famille Coscia, qui est enterré dans la chapelle de San-Domenico, à Santa-Catarina de Pise. Dans la même église, Traini représenta saint Thomas d’Aquin sous ses véritables traits ; je dis sous ses véritables traits, parce que les moines firent venir l’image de ce bienheureux de l’abbaye de Fossanuova où il était mort, l’an 1323. Saint Thomas est assis et tient des livres qui transmettent des rayons lumineux au peuple chrétien. Autour de lui, sont agenouillés une foule de docteurs, de clercs, d’évêques, de cardinaux et de papes, parmi lesquels on remarque Urbain VI. À ses pieds se tiennent Sabellius, Arius, Averroïs et