Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/414

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à cultiver la poésie ; dans sa vieillesse, il adressa quelques sonnets au jeune Burchiello. Enfin il mourut en 1389, à l’âge de soixante ans, dans sa maison de la via Cecchia de’ Corazzi. Il reçut une sépulture honorable (5).

Du temps de l’Orcagna vivaient beaucoup de vaillants hommes, sculpteurs et architectes, dont les noms sont aujourd’hui ignorés, mais dont les œuvres réclament nos éloges et notre admiration. Nous entendons parier non seulement de la Chartreuse de Florence, élevée aux dépens de la noble famille des Acciaiuoli, et particulièrement de Messer Niccola, grand sénéchal du roi de Naples ; mais encore des tombeaux surmontés du portrait de ce seigneur et de ceux de son père et de sa sœur. On voit encore de la main des mêmes maîtres le tombeau du fils de Niccola, Messer Lorenzo, dont le corps fut apporté de Naples à Florence, et l’effigie du cardinal Santa-Croce, qui orne un mausolée placé dans le chœur, derrière lequel est le maître-autel.

Andrea eut pour élèves Bernardo Nello Falconi de Pise, qui laissa dans la cathédrale de cette ville une multitude de peintures, et Tommaso di Marco, Florentin, qui fit, entre autres choses, l’an 1892, un tableau pour l’église de Sant’-Antonio de Pise.

Après la mort d’Andrea, son frère Jacopo, qui s’appliquait à la sculpture, comme nous l’avons dit, et à l’architecture, fut employé, l’an 1828, à la construction de la tour et de la porte de San-Pietro-Gattolini. On dit qu’il sculpta les quatre lions de pierre dorés qui décorent les quatre angles du grand