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AMBROGIO LORENZETTI.

lire, au bas du tableau de saint François de Pistoia, maintenant perdu, cette inscription : Petrus Laurati de Senis, comment a-t-il ignoré celle bien plus intéressante à consigner dans son livre, qui se voyait au bas des compositions importantes de l’hôpital de Sienne, et que voici : Hoc opus fecit Petrus Laurentii et Ambrosius, ejus frater, 1330. Cette inscription, à défaut d’un examen attentif et minutieux, l’aurait mis sur la voie d’un fait d’ailleurs constaté par d’autres témoignages, à savoir : que les deux frères avaient presque toujours opéré ensemble, et confondu leurs inspirations. L’unique ouvrage, à notre connaissance, qui nous soit resté et que l’on puisse, il nous semble, attribuer aujourd’hui en propre à Pietro, parce qu’il est signé de lui seul, se voit dans le dôme de Sienne. Rien n’est plus frappant et plus complet que la conformité du style et des moyens d’exécution adoptés dans cette œuvre, et dans celle bien plus vaste qu’a de son côté signée Ambrogio, dans le palais public. Cela est si évident, que personne n’a le droit, à moins de retrouver des documents bien positifs, de décider auquel des deux frères appartient le beau travail du Campo-Santo de Pise, qui représente la vie des premiers pères de la Thébaide, et dont la galerie royale de Florence possède une répétition ou une copie sur bois, également remarquable. De plus, il est bon d’observer que si les deux frères ont évidemment travaillé à frais communs dans Sienne, leur patrie et le lieu de leur installation principale, il n’y a point de raison pour qu’ils