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AMBROGIO LORENZETTI.

nent écrites sur une tablette. Sur une des parois de la même salle, Ambrogio représenta trois sujets tirés de la vie de sainte Catherine, et le Crucifiement du Christ entre les deux larrons. Au pied de la croix, les Maries soutiennent la Vierge abattue par la douleur. Dans le palais de la seigneurie de Sienne, Ambrogio figura la guerre d’Asinalunga et la paix qui la suivit ; ensuite il envoya, dit-on, un tableau en détrempe à Volterre, décora avec plusieurs autres artistes une chapelle à Massa, où il laissa un tableau digne d’éloges, et peignit à fresque, à Orvietto, la grande chapelle de Santa-Maria. À Florence, pour satisfaire ses amis qui voulaient le voir opérer, il peignit à San-Procolo un tableau, et dans une chapelle plusieurs sujets tirés de l’histoire de saint Nicolas. Il plaça son portrait sur le gradin de cet ouvrage dont la renommée fut telle, que, l’an 1335, l’évêque degli Ubertini, seigneur de Cortona, appela notre artiste pour décorer la moitié de la voûte et les parois intérieures de l’église de Santa-Margherita, qui venait d’être bâtie par les religieux de Saint-François. Le temps a fortement endommagé ces peintures qui devaient être fort remarquables, si l’on en juge par quelques figures qui se sont conservées. Ambrogio se retira ensuite à Sienne, où il passa tranquillement le reste de ses jours. Dans sa jeunesse, il s’était adonné aux lettres avec succès ; aussi ses talents et son caractère aimable le firent rechercher par les gens de bien et de mérite, et lui procurèrent des emplois utiles et honorables dans sa patrie. Il vivait plutôt en gentilhomme et en phi-