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BUONAMICO BUFFALMACCO.

n’a d’absolu et d’immuable que son essence ; et que sa forme, depuis que l’homme a été affranchi des jougs anciens, a dû être sans cesse relative et variable. L’étude scrupuleuse, la constatation exacte des secours que se sont portés l’un à l’autre, des obstacles que se sont suscités tour à tour le moyen-âge et la renaissance, fixeraient sur ce que l’on doit penser des motifs, des intentions, des règles absolues, que la critique moderne leur suppose, en apportant si peu d’attention dans les examens, et tant de prétentions dans les jugements. On comprendrait peut-être que, loin d’avoir jamais été exclusives et appuyées sur des abstractions pures, les florissantes écoles sont nées des circonstances et des sympathies autant que des principes, et que les grandes œuvres sont filles des vieilles coutumes et des ardentes nouveautés. Et puis, si cela est, quelle plus belle, quelle plus abondante étude que de chercher, au sein de chaque grand monument de l’art, dans quelle mesure assistent, se confondent ou luttent les souvenirs du passé et les pressentiments de l’avenir ! Que de choses viendraient ainsi s’expliquer d’elles-mêmes, et qu’on ne soupçonne pas ! Que de choses que l’on connaît fort bien, mais auxquelles on ne prend pas garde, appelleraient l’attention ! Serait-ce, en effet, un soin inutile et sans fruit pour l’histoire et la théorie de l’art, que de voir éclore et de suivre dans leurs développements les écoles fondées alors, dans des pays différents, mais dans les mêmes années ; sous des circonstances opposées, mais sous des inspirations pareilles ?