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ANDREA.


      Ecco Cin da Pistoia ; Guitton d’Arezzo,
      Che di non esser primo par ch’ira aggia, etc.


Ce tombeau est orné d’un bas-relief représentant Messer Cino, entouré de ses élèves ; ces sculptures ne sont pas très-estimées aujourd’hui, mais elles durent paraître merveilleuses dans leur temps.

Gualtieri, duc d’Athènes et tyran de Florence, employa notre artiste à agrandir la place et à fortifier son palais, auquel il ajouta vis-à-vis de San-Piero-Scheraggio un mur à bossages qui, dans son épaisseur, renfermait un escalier secret. Une grande porte, qui sert maintenant à la douane, était pratiquée dans le mur et surmontée des armes du duc. Les Douze ont fait effacer cet écusson, mais on aperçoit encore la forme d’un lion rampant. Par l’ordre de Gualtieri, Andrea environna Florence de tours placées de distance en distance, et éleva, sans compter la magnifique porte de San-Friano, les vestibules de toutes les portes de la ville. Il exécuta ensuite le modèle d’une citadelle qui aurait été bâtie sur la côte de San-Giorgio, si, l’an 1343, les Florentins n’eussent chassé Gualtieri. Ce tyran avait déjà commencé à donner la forme d’un château fort à son palais, dont il avait tellement étendu l’enceinte qu’elle comprenait les habitations des Filipetri, la tour et les maisons des Amidei et celles des Bellarberti ; et, comme il n’avait pas tous les matériaux nécessaires à une entreprise si considérable, il s’empara sans pudeur des pierres et des bois destinés