jeune, il avait fait dans sa patrie, pour l’église de Santa-Maria-a-Ponte, plusieurs figures de marbre qui eurent tant de succès qu’on le supplia de venir à Florence exécuter sur les dessins de Giotto les sculptures de la façade de Santa-Maria-del-Fiore. Andrea se rendit à l’appel des Florentins qui voulurent qu’il commençât par la statue du pape Boniface VIII dont ils désiraient gagner l’amitié ; notre artiste plaça cette figure sur la façade de l’église, entre un saint Paul et un saint Pierre qui sont également de sa main (2) ; les petits prophètes, dont il décora les niches de la porte du milieu, mirent le sceau à sa réputation. Dès lors tous les travaux importants lui furent destinés. Il ne tarda pas à faire les quatre statues des principaux docteurs de L’Église : saint Jérôme, saint Ambroise, saint Augustin, saint Grégoire, et celles de saint Étienne et de saint Laurent qui occupent les angles de la façade de Santa-Maria-del-Fiore. On lui doit encore la Madone avec son fils et les deux anges que l’on voit sur l’autel de la petite église de la Misericordia. De nos jours, Maestro Antonio (dit le Carota) a entouré de remarquables sculptures en bois cet ouvrage, sous lequel se trouve un gradin couvert de belles peintures à l’huile de Ridolfo, fils de Domenico Ghirlandaio. Dans la Madone, placée au-dessus de la porte latérale de la façade de’ Cialdonai, Andrea imita parfaitement la bonne manière antique dont il était toujours resté si loin, comme le prouvent ses dessins de l’Apocalypse que nous conservons dans notre recueil.
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ANDREA.