Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/291

Cette page a été validée par deux contributeurs.
271
PIETRO LAURATI.

et doré, est de forme circulaire et haut de trois brasses. Enfin je n’ai épargné ni travail ni dépenses pour enrichir cet ouvrage, autant qu’il m’était possible, de métaux précieux, de sculptures, de peintures, de marbres, de porphyre et de pierres rares.

Mais revenons à Pietro Laurati. Dès qu’il eut achevé le tableau dont nous avons parlé tout à l’heure, il fit, à Saint-Pierre de Rome, beaucoup de choses qui furent détruites lorsque l’on commença la nouvelle basilique. Sans compter les tableaux que nous avons déjà décrits, il en laissa plusieurs à Àrezzo, à Cortona et dans l’église de Fiora-e-Lucilla, monastère de moines noirs qui possède encore un saint Thomas mettant le doigt sur les plaies du Christ.

Pietro eut pour élève Bartolommeo Bologhini (3), qui peignit à Sienne sa patrie et dans différentes villes d’Italie un grand nombre de tableaux, parmi lesquels on peut citer celui qui orne l’autel de la chapelle de San-Silvestro, dans l’église de Santa-Croce, à Florence. Les peintures de ces deux maîtres datent de l’an 1350 environ. Je possède un dessin de la main de Pietro, représentant un cordonnier occupé à coudre une bottine. Ce croquis est plein de naturel et d’expression. J’ai copié le portrait de Pietro Laurati, d’après celui que Bartolommeo Bologhini fit dans un tableau qui est à Sienne.



Nous ne dirons rien ici du caractère particulier