Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/191

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sera temps. Mais loin de regretter ici l’apparition peu motivée d’un artiste aussi exclusivement byzantin, nous la trouvons au contraire fort heureuse pour l’intelligence de notre livre. Une certaine connaissance de l’époque byzantine est de toute nécessité pour la saine compréhension du développement des écoles modernes. Et l’idée que nous nous en formons doit surtout dominer nos annotations dans tout le cours des deux premiers volumes du Vasari, les plus importants peut-être de notre publication, et ceux à l’absence desquels il serait le moins possible de suppléer. Mais on le conçoit, nous ne pouvons ici avoir la prétention de donner à personne la connaissance suffisante dont nous faisons remarquer la nécessité. Serions-nous en mesure de nous le promettre, que les bornes seules que nous impose notre auteur, dans ce premier volume si plein, nous l’interdiraient encore. Nous nous essaierons seulement à répondre à quelques opinions erronées généralement admises par les artistes, et à produire quelques distinctions nécessaires.

Nous ne devons pas non plus omettre d’entrer dans quelques considérations sur l’histoire de la technique byzantine. Mais nous ne devons pas le faire ici ; et quoique Margaritone ait été en Italie son dernier représentant aussi complet et aussi célèbre, nous pourrons encore, à bon droit, les placer à la suite de la vie du mosaïste Cavallini, du fresquiste Buffalmacco, et du miniaturiste Lorenzo.

Ici, nous devons compléter une lacune importante, laissée, malgré le développement où nous