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1420, par le pape Martin V, comme l’indique l’inscription suivante gravée sur un pilastre de la grande chapelle :


Anno Domini 1420, die septima septembris, Dominus Martinus divina providentia Papa V personaliter hanc ecclesiam consecravit, et magnas indulgentias contulit visitantibus eamdem.


Toutes ces choses sont relatées dans les histoires de Giovanni Villani (10) et dans une chronique qui appartient aux PP. de Santa-Maria-Novella. J’ai cru bon de donner ces détails sur cet édifice qui est un des plus importants et des plus beaux de Florence, et qui en outre, comme nous le dirons plus bas, contient tant de chefs-d’œuvre des plus fameux artistes (11).



Ce que nous venons de dire à la fin de la vie d’Andrea Tafi peut entièrement se reporter ici. En effet, le premier des Gaddi, son collaborateur et son ami, nous paraît n’avoir été comme lui qu’un continuateur exact de l’école grecque. Le Vasari nous semble donc s’être livré à une distinction fort arbitraire, quand il fait dépendre la supériorité de Gaddo sur Tafi, de sa liaison et de ses conférences avec Cimabue. D’abord, cette supériorité de Gaddo est peu appréciable. Ensuite, s’il est vrai que le style de ses ouvrages, soit en mosaïque, soit en peinture, paraisse aussi conforme à celui de Cimabue, c’est que Cimabue lui-même s’était peu affranchi des vieilles traditions.