CHAPITRE PREMIER
LA FAMILLE NADAUD
Encore que Nadaud ait donné à son nom une illustration suffisante pour qu’il ne soit pas besoin d’en rechercher autre part en sa faveur, au début de cet ouvrage on peut cependant rendre hommage à l’antique race d’où sortit le glorieux chansonnier.
Sans tirer vanité de ses origines, il eût lui-même approuvé, j’en suis certain, qu’on en gardât la mémoire — curam habe de bono nomine — et qu’on s’inclinât pieusement aux noms de ceux qui furent, pendant six cents ans, les fidèles serviteurs du Pays.
À notre époque, où, trop souvent, le caractère s’abaisse et l’envie se dresse, beaucoup ne veulent rien connaître du passé pour n’avoir pas à l’honorer. Ayons l’esprit plus large et le cœur plus haut : la France, en vérité, ne date point de cent ans et, quels qu’aient été ses régimes politiques antérieurs, durant