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Il a dû comprendre. Il m’attire dans ses bras ; sa bouche me mord les lèvres tout à coup ; je sens les petites dents pointues et sa langue va chercher la mienne. Il lâche ma bouche, c’est un sein qu’il suce maintenant à travers le lamé de la robe. La pointe toute tendue.

Il me repousse… Et alors, c’est le miracle…

En un instant, avec une sorte de frénésie il a arraché ses vêtements. C’est presque aussi rapide que la fermeture éclair. Avec une virtuosité que je n’ai jamais vu ailleurs, il laisse tomber son pantalon autour de ses jambes ; il ne soulève pas une jambe, puis une autre, comme les autres hommes ; il est debout et son pantalon tombe. Il a l’air de jaillir comme un arbre. Et je vois pour la première fois, réellement en détail et dans sa totalité, un corps d’homme.

Les autres, j’avais vu leurs queues, leurs petits accessoires, mais le reste, gênés par on ne sait trop quelle pudeur occidentale, ils ne le montraient pas volontiers. Mais lui, ça ne le gêne pas : il en est fier et ça se voit.

Je regarde la grande poitrine bombée et lisse, bien tendue sur les muscles longs de danseur, bien couverte, bien capitonnée par la peau brune. Il a l’air d’avoir été fraîchement repeint, verni. Je vois les bras longs avec la quantité nécessaire de biceps et la taille comme serrée dans une ceinture et les jambes en colonne sur lesquelles il tapote pour faire voir que c’est bien plein.

Il sait que ça me plaît et il en joue, le cabotin. Il me tourne le dos, se baisse lentement et je vois son derrière mince, tendu et dur, très soutenu par les muscles et le petit orifice intéressant et les petits poils avec leur ombre, et les