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rilité chez l’un, et à gauche, au même endroit précis de mon autre frère, la petite colline faite par le sexe qui dort.

Il ne dort pas si fort que cela probablement, car tout à coup ce que j’imagine se réalise.

C’est Claude. Je vois l’étoffe se tendre, la petite place bombée augmenter de volume, je devine la jeune tige qui relève la tête, qui se dresse par petits soubresauts, qui se met debout.

Quelques minutes se passent comme cela dans le silence de la chambre surchauffée, puis j’ai juste le temps de refermer les yeux, Claude se dresse, nous regarde, Antal et moi, faussement endormis, puis se lève et sort doucement, appuyant légèrement sa main sur son sexe, comme pour lui dire d’attendre.

Où va-t-il et que va-t-il faire ?

Je suis prise d’une folle envie de le suivre. À mon tour, je me lève sur la pointe des pieds. Il s’est dirigé vers la cuisine déserte à cette heure et il n’a même pas refermé la porte. Il est debout dans la grande pièce astiquée et claire, et je surprends sa double et émouvante gourmandise d’homme encore enfant.

Une de ses mains porte à sa bouche une pêche qu’il suce avec délice, l’autre déboutonne le pantalon. Le sexe jaillit, follement tendu.

Il ferme sa main dessus, emprisonnant le gland entre ses doigts et sa paume. Sa main va et vient, doucement d’abord, puis plus vite.

Maintenant, il a fini de manger le fruit et il s’assoit sur la chaise de paille devant la petite table de bois blanc.